Transmis pat la CNT-AIT Touluse le 14 décembre 2016
Mardi 13 décembre 2016,
Familles réfugiées syriennes ce soir sur le trottoir avec des jeunes enfants !!
4 familles viennent d’être expulsées de leur abri de misère dans le quartier des Izards - dont 2 sans aucune proposition de relogement.
Sur les 4, une seule a été relogée pour 3 jours à l’hôtel et une autre, qui a le statut définitif de réfugiée, attend d’aller dans un centre d’accueil (les autres familles n’ont pas encore ce statut définitif accordé par l’OFPRA, dossiers en cours).
Tout cela pour permettre à la Mairie de Toulouse, propriétaire de leurs logements, de les détruire selon le plan prévu par le GPV à une date indéterminée. Prix à payer = des réfugiés à la rue.
Voilà donc des personnes à qui on impose une errance perpétuelle :
- mai 2016, expulsion de la barre des Izards, place des Faons à Toulouse 31200,
- septembre 2016, expulsion de la maison-squat dite « de la pizzéria », chemin des Izards,
- 13 décembre 2016, expulsion de la maison dite « de l’auto-école ».
Et pourtant, après leurs années d’exil à travers l’Europe, nous avons pu constater que :
- les enfants sont scolarisés dans le quartier,
- ils suivent les cours avec assiduité et motivation,
- ils sont appréciés de leurs institutrices, très contentes de ce nouveau souffle apporté aux autres élèves (leur envie d’apprendre) ;
- parmi les adultes, plusieurs suivent des cours de français, y compris en se déplaçant dans d’autres quartiers,
- il y a encore des demandes d’alphabétisation des jeunes et des adultes.
En résumé :
- D’un côté, violence policière de l’expulsion,
- De l’autre, malgré les traumatismes (guerre, exil), résilience des familles qui n’aspirent qu’à vivre tranquillement et paisiblement parmi nous.
Comment nommer ce qui se passe autrement que comme l’atteinte à la dignité humaine de chacun d’entre nous ?
Les gens ne sont pas des marchandises qu’on déplace au gré des vents …
Toulouse, 13 décembre 2016
Groupe solidaire des familles syriennes.
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