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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 13:06
Un mini-campement a demi envahi par l’eau le long de la piste cyclable de l’Entre-deux-Mers

Un mini-campement a demi envahi par l’eau le long de la piste cyclable de l’Entre-deux-Mers

Le 27 février 2015

Les habitants du bidonville sous la passerelle Eiffel, quai Deschamps, veulent « une vie ordinaire ».

La Garonne n'a pas débordé samedi dernier. Mais la colère des demandeurs d'asile sahraouis dont la situation a été mise au grand jour par la menace de crue s'est étalée hier, 26 février, devant la presse. La semaine dernière, ils paraissaient plutôt isolés dans leur campement de la passerelle Eiffel en rive droite, quai Deschamps, quand la préfecture leur proposait deux nuits d'hôtel durant la crue.

Hier, la Ligue des droits de l'homme, la Cimade et l'Asti ont improvisé une conférence de presse sur ce qu'ils nomment une « urgence humanitaire ». Médecins du monde, qui suit le groupe depuis l'automne dernier, était également présent.

Ce sont les intéressés eux-mêmes qui ont clamé leur déception et leur colère.

L'un des migrants, Ahmedou, se charge de donner le ton, criant en français : « Nous sommes des hommes pas des Martiens ! Nous sommes ici pour le travail. Je suis électricien. Il n'y a rien là-bas. »


 Photos Bonnaud Guillaume

 Là-bas, c'est le camp de réfugiés de Dhala à Tindouf. Comme la plupart des membres du groupe. Quelque part dans ce Sahara occidental disputé depuis quarante ans entre le Maroc, les indépendantistes du front Polisario, et l'Algérie, qui soutient ces derniers contre son voisin et rival. « Notre pays est en conflit depuis des années. On est venus en France. On n'a pas trouvé les conditions de vie qu'on espérait. Ce n'est pas la devise de la France. Nous n'avons pas le droit au travail. Nous n'avons pas d'eau à moins d'un kilomètre. Nous voulons juste une vie ordinaire », ajoutent d'autres.

« Interdit de bouger »

Ils se comptent « entre 100 et 300 » dans l'agglomération. Mais selon les associations, la plateforme d'accueil des demandeurs d'asile n'en connaît qu'environ 90.

Une quinzaine d'entre eux ont blotti quelques tentes le long de la piste cyclable de l'Entre-deux-Mers, sous une bretelle du pont Saint-Jean. Depuis qu'il pleut, l'eau stagne et monte. Du linge tente de sécher sous la pluie. «

On a appelé les pompiers, la police, personne ne vient voir ». Ils ne déplacent pas leur campement, disent-ils, « parce que la police nous interdit de bouger ».

Selon Lucie Hugon, de l'Asti, la colère d'hier a débordé lorsque le bruit s'est répandu que l'hébergement à l'hôtel ne serait maintenu que jusqu'à lundi…

« C'est retour à la case départ », dénoncent les associations. Ce que démentait la préfecture hier soir.

Une chose est sûre : les conditions de vie de ces demandeurs d'asile, sont indignes depuis plusieurs mois. Désormais, tout le monde le sait.

Nos vidéos sur le camp des Sahraouis

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 10:46
RSA - Coucher ou pas coucher ?

Transmis par Sandra le 30 décembre 2014

Une fois de plus, je suis enchantée de constater que nous vivons dans la république de la fraternité. Je rencontre ce matin un jeune homme traumatisé par la CAF, un de plus. Il m'explique que ce bel organisme du social cherchait à savoir s'il vivait en couple ou pas. Et oui parce que pour toucher le RSA taux plein, 430 €, il faut être pauvre et ... célibataire. Le traumatisé m'explique comment la CAF un jour, lui a rendu une petite visite de courtoisie. On pourrait s'attendre à une visite de soutien moral, logique, on est sous régime socialiste...

« Bonjour, c'est la Caf, on vient vous souhaiter la bienvenue dans la misère sociale. On vient s'assurer qu'avec 430 € par mois vous arrivez à surnager dans la jungle libéralo-fasciste. Ca doit pas être facile tous les jours ! »

Eh ben, loupé ! Au lieu de ça, la Caf venait s'assurer que la déclaration de Monsieur était la bonne. Monsieur s'était déclaré célibataire, était-ce bien vrai ? Tout le monde sait que les pauvres sont des profiteurs, contrairement à Sarko-nouille ou à Cahuzac-rappe-tout and co, hein ?

Donc la madame de la Caf, entre chez Monsieur, sans y être invitée mais en étant vivement recommandée. Si la Caf ne peut pas rentrer, c'est la coupure des vivres, direct. Allez, hop, un pauvre qui n'ouvre pas, ça veut dire qu'il couche le salaud ! Je vais vous expliquer, très simple.

Le pauvre qui est au Rsa, il ne doit pas coucher car il est alors concubin. Et là c'est très grave pour lui !

Donc Monsieur explique qu'il est séparé de son ex-amie mais qu'il vivent pour l'instant sous le même toit car il n'ont pas d'autre solution. Il a 430 € de Rsa comme la madame de la caf le sait et il peut difficilement se loger. C'est là que la dame de la caf a trouvé une loucherie voire une fraude à la Prestation Sociale ! Un pauvre c'est forcément menteur et fraudeur…

C'est alors que l'Enquête a commencé. La Colombo de la Caf demande à visiter l'appart du terroriste et constate qu'il n'y a qu'un lit ! Ouh, on tient le roublard !

La collabo : « Vous dites ne pas être en concubinage, or il n'y a qu'un lit ». Là le pauvre a du démontrer qu'il y avait un canapé…La collabo perplexe, lui demande d'ouvrir les placards de la cuisine pour voir s'il y a bien deux marques de pâtes différentes. En effet des colocataires ne mangent pas la même marque de pâtes, des concubins : si !

Alors là j'avoue que j'ai été éblouie par les capacités de déduction des petits fonctionnaires rampants. Le théorème de la notion du concubinage chez le pauvre atteint de RSA, impressionnant !

Du coup, ça a éveillé chez moi quelques questions que je vais de ce pas, poser à l'administration de la solidarité. Un pauvre qui ne vit pas seul mais qui ne concubine pas, qu'a t-il le droit de faire ?

Dormir sur le canapé semble-t-il n'est pas approprié car suspect ? Le pauvre peut se lever dans la nuit et coucher avec le colocataire. Pas bon ! Surtout s'il ne mange pas de pâtes (ben vi du coup ya qu'un paquet !)

Et s'il n'y a pas de canapé ? Le pauvre peut-il coucher sur le tapis ? Pas sûr que ce soit bon, on se rapproche du cas n°1 (le pauvre est vicieux donc il se lève pour coucher)

Conclusion, le pauvre ne doit pas coucher (avec la colocataire). Mais peut-il dormir dans le lit même accompagné s'il ne couche pas ? Réponse de la Caf : s'il dort dans le lit, il couche forcément donc il est concubin ! Aïe !

Et si le pauvre vit avec un pauvre du même sexe ? Ah ! Là c'est plus compliqué, hein ? Et bien non ! là il peut coucher ou dormir, dans le lit ou sur le tapis, voire dans la baignoire, ya plus de soucis….La caf suspecte deux personnes d'être en concubinage uniquement lorsqu'elles sont de sexes différents. La grande loi paternaliste de RSA ne reconnaît même pas la diversité de goûts ! Arriérée !

Et si on est trois dans un appart ? On doit dire avec qui on couche et où on dort ? Et quand on couche à trois, ya une case spéciale avec cumul des revenus des trois ? Même si c'est deux fois dans le mois ?

Putain, je m'en sors avec mal de tête de ce truc ! Quel bordel ! Résultat je sais toujours pas si le pauvre peut coucher ou pas en toute sérénité

Récit d'une militante engagée. Sandra Aimard

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 14:22
À la fac de Bordeaux, les étudiants choisissent l’option jardin

Depuis Reporterre le 22 janvier 2015

Sur le campus de l’université de Bordeaux, l’association AOC (Appellation Origine Campus) cultive son jardin et sème des graines de nature et de vivre ensemble. Un idéal de campus pour le XXIe siècle ?

C’est en 2011 que le campus de Pessac, à côté de Bordeaux, a vu pousser son premier jardin partagé. Il est né de la motivation d’étudiants en droit réunis dans l’association AOC, pour Appellation Origine Campus. On le trouve niché dans un coin du domaine universitaire, au fond d’une de ces grandes étendues d’herbe qui entourent les bâtiments.

Dès le départ, l’ambition d’AOC était multiple. D’abord, permettre à ceux qui n’en ont pas les moyens de s’alimenter en fruits et légumes. Il suffit d’adhérer à l’association et de participer au jardinage pour bénéficier de la production.

Une démarche environnementale aussi : le jardin fournit, par définition, des fruits et légumes locaux et de saisons, sensibilisant aux questions d’origine et de conditions de production des aliments.

Enfin, les initiateurs ont souhaité « partager le campus, ce bel espace, qu’il soit ouvert à tous, étudiants comme voisins », comme l’explique à Reporterre Lucas Bento, président et co-fondateur de l’association.

On y trouve donc des étudiants, profs, personnels de l’université, habitants des alentours ou même du centre ville. Ces derniers temps – avant la pause hivernale –, une petite dizaine de personnes faisaient vivre ce lopin de terre, un noyau dur de cinq ou six jardiniers, plus quelques autres qui participent à tour de rôle.

Un jardinage collectif

Ils se réunissent le dimanche pour jardiner, ensemble. Car pas question de répartir les parcelles en fonction des adhérents : « Chacun va pas faire sa patate dans son coin », rigole Lucas. C’est l’ensemble du groupe qui s’occupe des buttes, et, à la fin, la récolte est partagée en fonction des goûts et préférences de chacun.

Dans ce jardin collectif, les connaissances et savoir-faire sont eux aussi partagés. « En majorité, les gens qui viennent ont une sensibilité pour la terre, mais ne s’y connaissent pas beaucoup non plus. Par contre ils ont une vraie volonté d’apprendre », explique Lucas.

Fred, étudiant en portugais, a rejoint l’équipe il y a un an pour renouer le « contact avec la terre », présent dans sa famille d’origine rurale et qu’il avait perdu. Il apprécie ce fonctionnement où « on est libre de s’impliquer ». « Celui qui veut apprendre demande. Au début, on reste dépendant de la connaissance des autres, puis on devient indépendant. »

Au départ, la terre n’était pas bonne, constituée de remblais issus de la construction du tramway, chargée de cailloux. Mais petit à petit, les jardiniers en ont fait quelque chose de riche et vivant, utilisant notamment du compost, du fumier, des engrais verts ou encore la technique des « lasagnes ».

A l’autre bout du campus, L’astragale et la fourmi a monté son jardin il y a deux ans. L’objectif premier de cette association vieille d’un cinquantaine d’années est de proposer des sorties naturalistes, du nettoyage des plages à la découverte de la faune et la flore. C’est avec l’arrivée d’un étudiant québecois que le projet de jardin démarre. Un terrain est trouvé dans l’enceinte d’une annexe de la fac, et les étudiants s’en occupent rapidement. Ils plantent des arbres fruitiers, expérimentent différents types de buttes, des associations de cultures, fabriquent un hôtel à insectes.

Créer du lien sur le campus

Pour les membres d’AOC comme de L’astragale et la fourmi, faire connaître ces jardins et renouveler les jardiniers avec le plus de diversité possible est une nécessité. Ils profitent notamment des évènements qui ont lieu sur le campus pour attirer du monde, organisant des visites de leurs potagers.

L’étape suivante serait de créer des liens entre ces initiatives – auxquelles il faut rajouter les deux jardins étudiants internes à l’école d’architecture et l’école d’agronomie de Bordeaux. L’idée est donc venue à Emeric, de L’astragale et la fourmi, de créer des Incroyables comestibles Campus. Faire des plantations dans des lieux visibles afin que ceux qui y passent puissent se servir constituerait en outre un bon moyen de faire connaître les jardins existants et d’y faire venir les gens.

En fin de compte, si les récoltes sont loin de permettre une autonomie, ces jardins campus font au minimum croître le lien social, dans un espace qui en manque souvent. « On est devenus de vrais potes, grâce au jardin », nous dit la bande d’AOC, « c’est pas juste un jardin, pas qu’un lieu de production. C’est un lieu de vie. » Sans oublier, ajoute Emeric, que « ce qu’on veut c’est expérimenter. Notre but c’est pas de nous nourrir, c’est d’apprendre. » Créer des liens, apprendre, renouer le contact avec la terre : un idéal de campus pour le XXIe siècle ?

Lire aussi : Sur le campus de Bordeaux, les étudiants découvrent la récupération organisée
http://www.reporterre.net/Sur-le-campus-de-Bordeaux-les

Source :
http://www.reporterre.net/A-la-fac-de-Bordeaux-les-etudiants

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 04:17
[Bordeaux - 9 avril] 5 militants du DAL33 devant les tribunaux

Transmis le 25 mars

Bonjour,

Veuillez trouver ci-dessous et en pièce jointe au format pdf le communiqué de presse émis par le COMITE DE SOUTIEN aux 5 membres du DAL33 qui passent au tribunal le 9 AVRIL.

Bien cordialement,
Le comité de soutien
Contact Presse 06 28 05 26 74

***
5 militants du Droit Au Logement de Gironde devant les tribunaux

Le lundi 24 Février 2014 s’est créé à Bordeaux le Comité de Soutien aux 5 personnes prévenues du Droit au Logement de Gironde (DAL33).

Au motif d’une prétendue violation de domicile, chacune encourt 1 an de prison et 15 000 euros d’amende.

Le DAL 33 est une association loi 1901, il constitue un des 30 comités actifs en France et réunis en fédération. L’objectif premier de ces comités est d’ « Unir et d’organiser les familles et les individus, mal-logés ou concernés par le problème du logement, pour la défense du droit à un logement décent pour tous » (http://droitaulogement.org/la-charte-du-dal/).

Ces 5 personnes ont été arbitrairement choisies parmi des centaines d’autres à Bordeaux et en France qui s’engagent à porter assistance aux familles sans logement, mal logées ou menacées d’expulsion parce qu’elles se sentent tout simplement concernées et solidaires face à la détresse d’autres êtres humains. Elles n'agissent qu'en conséquence des défaillances de l’État à faire appliquer la loi, par un simple manque de volonté politique.

Le but de ces poursuites est d’effrayer et décourager les initiatives individuelles pour affaiblir, isoler et casser les résistances collectives. La liste est longue des autres mouvements ou formes d’expression qui subissent le même type de répression aujourd’hui.

Le comité dénonce formellement ces poursuites judiciaires, et ne restera pas sans réagir face à cette tentative manifeste de pénaliser la solidarité.

Nous appelons donc à une forte mobilisation aux cotés des 5 prévenu.e.s afin que la solidarité reste encore un droit à défaut d’un devoir.

Nous appelons à un grand rassemblement le jour du procès le mercredi 9 Avril 2014 à partir de 13h devant le Tribunal de Grande Instance, parvis des Droits de l’Homme à Bordeaux.

Nous demandons la relaxe des 5 prévenu.e.s et l’abandon de toute poursuite à leur encontre.

Le comité de soutien aux prévenu.e.s du Dal 33

Contact :
06 28 05 26 74

*
NB : Rappel des faits :

80 personnes se retrouvent à la rue en juillet 2013, sans aucun autre recours que des associations bénévoles.

Le 12 Juillet la police est intervenue pour vider un immeuble vacant, rue Planterose occupé par certaines de ces familles sans logis en détresse avec une femme enceinte et des enfants en bas âge.

Ces personnes ont été expulsées le 16 Juillet suite à une forte médiatisation.

Le 19 Juillet à 7h du matin, 25 policiers ont été mobilisés pour perquisitionner l’appartement de 4 militants du DAL33. Ils ont immédiatement été mis 12h en garde à vue et leurs matériels personnels ont été saisis. A cette occasion, le local mis à disposition du DAL par le syndicat Solidaires a été fracturé. Le 19 septembre, la garde à vue a été renouvelée pour les 4 militants et un 5ème y a été placé pour la première fois.

Extrait de la convocation au tribunal correctionnel de Bordeaux : Il leur est reproché de : « S’être à Bordeaux, entre le 6 mars 2013 et le 12 juillet 2013, en tout cas depuis un temps non couvert par la prescription et sur le territoire national, introduits ou maintenus dans le domicile de Odette L. à l’aide de manœuvres, menace, voies de fait ou de contrainte, en l’espèce en fracturant la porte d’accès, en effectuant le changement de serrures de l’appartement, en y pénétrant pour y installer plusieurs familles étrangères, en imposant la présence de ces dernières dans le domicile, sans le consentement du propriétaire. »

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 23:26
Appel à création d'un comité de soutien aux 5 du D.A.L33

Appel à la création d’un comité de soutien

 

Lundi 24 février 20h - 8 rue de la Course - Bordeaux Tram C - Arrêt Paul Doumer

 

Bonjour à tous !

 

Le Parquet de Bordeaux attaque 5 membres de l’association Droit Au Logement 33 sous prétexte d’une prétendue violation de domicile.

 

Ils encourent 1 an de prison et 15000 euros d’amende.

 

Rappel des faits : Le 12 Juillet la police est intervenue pour vider un immeuble vacant, rue Planterose occupée par des familles sans logis en détresse avec enfants bas âge.

Ces personnes ont été expulsées le 16 Juillet suite à une forte médiatisation.

 

Le 19 Juillet, 4 militants du DAL33 sont mis 12h en garde et vue.

 

Leurs logements sont perquisitionnés et leurs effets personnels sont saisis. La garde a vue a été renouvelée le 19 Septembre.

(Pour plus de détails : _ http://dal33.over-blog.com/communiqu%C3%A9-du-d.a.l-gironde)

 

Au travers de ces poursuites judiciaires contre 5 membres d’une même association, c’est le droit de chacun à relever les déficiences de l’état et tenter d’aider les plus démunis, qui est remis en cause. Nous assistons à une forme de criminalisation de la solidarité face à laquelle nous ne resterons pas sans réagir.

 

Parce que :

  • à défaut de non application de la loi de réquisition de 1945, le squat devient inévitablement une solution temporaire de dernier recours pour de nombreux sans-abris ;
  • on ne peut faire taire tous ceux qui sont critiques envers l’Etat ;
  • à défaut d’une vraie politique qui combat la crise du logement, l’État doit au minimum assurer l’hébergement d’urgence pour tous ceux qui en ont besoin en vertu de l’arrêté du conseil d’État du 10 février 2012 ;
  • il est trop facile d’accabler les militants qui œuvrent et s’exposent sur le terrain au côté des démunis ;

 

nous vous invitons à la première réunion d’organisation du comité de soutien au DAL33 et aux 5 accusés, le 24 Février 2014 à 20h au local 8 rue de la Course 33000 Bordeaux.

 

Nous tenons à vous rappeler que le DAL est indépendant idéologiquement, politiquement et financièrement.

 

Venez en nombre, votre soutien est particulièrement important dans ces moments critiques.

 

Le Comité de Soutien DAL33

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 23:11
Procès pour en correctionnel pour 5 membres du D.A.L33

Bordeaux le 8 février 2014

 

Communiqué du Droit Au Logement de Gironde

 

Le mercredi 9 avril 2014, cinq membres du Droit Au Logement de Gironde (D.A.L33) sont convoqué-e-s au tribunal correctionnel afin de répondre des faits suivants :
« S’être à Bordeaux, entre le 6 mars 2013 et le 12 juillet 2013, en tout cas depuis un temps non couvert par la prescription et sur le territoire national, introduits ou maintenus dans le domicile de Odette L. à l’aide de manœuvres, menace, voies de fait ou de contrainte, en l’espèce en fracturant la porte d’accès, en effectuant le changement de serrures de l’appartement, en y pénétrant pour y installer plusieurs familles étrangères, en imposant la présence des ces dernières dans le domiciles, sans le consentement du propriétaire. »

 

Ce procès fait suite aux perquisitions et gardes à vue de l’été dernier après la plaine contre X déposée par Mme L. pour la violation de son domicile rue Planterose à Bordeaux.

 

Lire ici :
http://dal33.over-blog.com/communiqu%C3%A9-du-d.a.l-gironde
http://dal33.over-blog.com/nouvelle-garde-%C3%A0-vue-pour-les-militants-du-dal33

 

Pour les faits qui leurs sont reprochés les membres du D.A.L33 encourent une peine d’un an de prison et 15 000 euros d’amendes.

 

Alors que des centaines d’individus et de familles sont à la rue, que la loi de réquisition n’est toujours pas appliquée bien que Bordeaux regorge de 10 411 logements vacants (chiffre INSEE, recensement 2010), alors que des expulsions ont lieu en plein hiver et que l’on mure des bâtiments pour que personne ne puisse pas s’y abriter, ces membres du D.A.L33 , solidaires des sans abris,  sont donc aujourd’hui trainé-e-s devant les tribunaux et risquent de la prison ferme pour s’être mobilisé-e-s  pour l’application du droit de chacun-e  à un « logement convenable, y compris à une protection légale contre l'expulsion » (Cf. Déclaration Universelle des droits de l’Homme).

 

Le Droit Au Logement vous appelle à faire preuve de solidarité et d’indignation.

 

Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous le mercredi 9 avril à 14h au tribunal correctionnel de Bordeaux, 30 rue des Frères Bonies.

 

Un comité de soutien est en train de se constituer afin d’organiser ce rassemblement et appeler au soutien financier. Celui-ci vous contactera dès que les bases en seront posées.

 

Soyons nombreux/euses à nous mobiliser contre la criminalisation de la solidarité et pour un toit pour tous !

 

Merci de faire suivre ce communiqué dans vos réseaux.

 

Droit Au Logement 33

 

Contacts :

DAL33 (Droit Au Logement de Gironde)

Tel : 06 95 43 53 23

Mail : dal33gironde@gmail.com

Blog : http://dal33.over-blog.com/

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 12:08
A la rentrée, le préfet sort les enfants...

Septembre 2013

Rue de Bègles à Bordeaux le 4 septembre 2013 : Les autorités procèdent à l'expulsion d'un squat de 3 familles roms (13 personnes dont 7 enfants). L'immeuble en parfait état appartient au bailleur social Domofrance et était resté inoccupé pendant au moins 5 ans auparavant.

...des écoles. Expulsés d'un lieu de vie appartenant à Domofrance, laissés à l'abandon depuis plusieurs années, trois familles se sont retrouvées à la rue le quatre septembre 2013 grâce au concours de la force publique. Ce dispositif déployé pour ce gâchis relevait bien de la force quant à sa disproportion. Le public du quartier se trouvait, lui, plutôt attristé...et impuissant.

Les drôles (7 enfants de 2 à 12 ans), loin de rejoindre les bancs de l'école du secteur, ont surtout vu s'éloigner leurs lits embarqués dans les deux camions des déménageurs.

Le commissaire n'en avait rien à faire et l'huissier rien à scier.

Banal, cent fois banal, ça arrive tous les jours en France.

Forte de son bon droit, Domofrance, qui avait quelques mois auparavant fait changer les garde-corps de l'étage - vous comprenez, c'est rapport à la sécurité des enfants - a cru bon de jouer les garde meubles. Ce bailleur social réputé dispose d'un patrimoine immobilier digne du Vatican. Mais sa parcimonie en matière d'attribution de logement social est égale a sa dimension.

Qui sait, la société Domofrance proposera-t-elle aux enchères publiques les quelques biens de ces fâcheux squatteurs?   Histoire de payer l'huissier, faut bien que tout le monde croûte, n'est ce pas ?

Sans aucun appel d'offre (à notre modeste connaissance) la société de blindage Sitex, dont nous ne souhaitons nullement faire la publi-incité, s'est empressée de transformer ce logement vacant en bunker, dans un temps voisin de l'action de la police, c'est à dire immédiatement.

Nous nous interrogeons, Domofrance propose-t-il des bunker-Sitex à la location ?

La privation d'accès au logement ne se décline pas seulement sous forme d'expulsions spectaculaires, de mesures anti-squat onéreuse ou d'OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français) discriminatoires, mais surtout, insidieusement, sous forme d'interminables files d'attente auprès des bailleurs sociaux et de vains appels de détresse vers le 115.

Ceci touche tout le monde, désormais sans toit, nous sommes quoi ?

Un toit, c'est un droit.

Selena

 

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 12:07
Roms qui roulent n’amassent pas M.O.U.S

Septembre 2013

Ca y est ! Le grand ménage estivalls s’achève, les riverains de droite (et de gauche) se frottent les mains : le kyste rom de Thiers-benauge est éradiqué.

Sur l’esplanade nue, les planches recyclées du marché de Noël s’amoncellent, pour un peu, ça donnerait le Tourny. Quelques minutes auront suffi aux bulldozers pour détruire les dernières masures insolites qui servaient d’abri aux familles.

Ci-git un campement « Rom » de moins, démoli comme tant d’autres en France, simultanément. Ailleurs, dans la ville, plusieurs autres lieux de vie ont été évacués par la force « publique », sous l’œil complice de la police de Sofia.

Les allers involontaires vers la Bulgarie sont déjà organisés, à 50 euros par adulte et 30 par enfant c’est in fine pas trop cher pour envoyer promener ce peuple sans terre ; pas de quoi se payer le retour volontaire ni le cartable de la rentrée !

Quelques familles escamotées temporairement dans des hôtels, quelques autres « intégrées »dans le dispositif M.O.U.S (1), deux charters vers Sofia, et toutes les autres dispersées avec hardes et bagages dans la ville, voilà une logistique rondement menée : circulez, y’a plus rien à voir !

Mais, prenez garde braves gens de Thiers, chassez le « romanichel »(2) et il revient dans l’agglo ! Sous son manteau de bronze vert à 500 000 euros, Chaban tremble, et s’ils revenaient ? En Bulgarie, la colère gronde contre un régime brutal et corrompu.

Aussi, pourquoi nos expulsés d’ici ne serviraient-ils pas de pâture au ressentiment populaire là-bas ? Ca s’est déjà vu. Peut-être songera-t-on alors à rouvrir le camp d’internement de Mérignac Beaudésert qui enferma jadis tous les nomades de Gironde (3) avant leur déportation ?

Mais non, j’exagère, nul besoin de nos jours de solution aussi finale, il suffit juste de traquer toute forme d’installation et de harceler le migrant jusqu’à le décourager…Sinon, comprenez-vous, ça risque de créer un appel d’air dans ce pays irrespirable.

IL N’Y A PAS PIRE ELOIGNEMENT QUE CELUI D’ETRE ETRANGER A SOI-MEME, aucune Obligation de Quitter le Territoire Français n’y changera rien. Jamais.

Selena
  1. Machin Obsolète Ubuesque et Sélectif, accessoirement Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale.

  2. En langue Romani, »romanicel » : groupe de roms.

  3. Voir : revue histoire de la shoah, septembre-décembre 2000 n°170, texte d’Emmanuel FILHOL.

 

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