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Le D.A.L33 se réunit tous les lundis
19h30
Place St Michel
Ou 8 rue de La Course
à Bordeaux

dal33gironde@gmail.com
06 95 43 53 23

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 04:48
Communiqué du D.A.L National - Soutien au D.A.L33

Droit au Logement

Fédération Droit Au logement –
29 Avenue Ledru Rollin - 75012 Paris

Tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18  •

http://www.droitaulogement.org/
***
COMMUNIQUE

Paris le 20 juillet 2013
 
Bordeaux : répression et menaces de mort Contre les militants du DAL

A la suite de l’occupation temporaire d’un immeuble à Bordeaux pour pallier aux carences de l‘État, les militants du DAL Bordeaux sont l’objet d’un harcèlement inacceptable de la part des autorités de police de Bordeaux d’une part,  et de l’ultra droite d’autre part.

Jeudi matin à 7h, la police en grand nombre a débarqué chez 4 militantEs du DAL Bordeaux, et a procédé à des perquisitions dans leurs logements. La police ne leur a pas présenté les justificatifs légaux.

Les ordinateurs, les disques durs et les téléphones portables ont été saisis. Puis les militantEs  ont été placés en garde à vue et interrogés à la suite d’une plainte pour une prétendue violation de domicile.

En l’absence de charges, ils ont été libérés vers 18h, mais seuls deux téléphones ont été restitués.  La police a indiqué aux militantEs qu’elle agissait sur ordre du Ministère de l’intérieur, et que le procureur était mobilisé.

Dans la journée une perquisition a été effectuée dans les locaux du syndicat Solidaires, qui accueille d’autres organisations, telles que la Confédération Paysanne, et où le DAL Bordeaux tient ses permanences. Solidaires n’avait pas été informé de cette intrusion policière  avec serrurier menée dans des conditions surprenantes.

Tandis qu’un site d’ultra droite de Bordeaux développe une propagande mensongère contre le DAL,  des insultes et des menaces de mort ont été proférées sur les téléphones de plusieurs comités, sur le facebook de la fédération Droit au logement, sur des téléphones privés.

Plutôt que de protéger des militants et des bénévoles dévoués à la cause des sans logis, la police et les autorités cherchent à les accabler et à les criminaliser.

La fédération Droit Au Logement dénonce cette stratégie répressive et finalement assez complémentaire, employée par les autorités de police contre le DAL Bordeaux, qui a tout fait pour que des solutions d’hébergement soient mises en places pour les familles sans logis, et que les lieux soient libérés.

La fédération Droit au logement rappelle que la répression et l’intimidation policière et judiciaire touchent de plus en plus fréquemment  des responsables et militants locaux, visant l’ensemble du mouvement,  et qu’elle se double depuis peu par des agressions et des menaces provenant manifestement de milieux d’extrême droite, en toute impunité.

Les militants de la fédération, réunis ce jour à Paris, expriment leur solidarité et leur entière confiance envers les militantEs de DAL Bordeaux, exigent l’arrêt immédiat de ces poursuites absurdes et excessives.

Le gouvernement doit faire cesser ce climat hostile à l’encontre du mouvement Droit Au Logement dans son ensemble, lequel est toujours resté non violent, et agit pour le respect de Droit Au Logement pour tous.

Un toit c’est un droit !

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 04:29
Solidaires 33 perquisitionné - Communiqué

BORDEAUX - Le 19 Juin 2013

Communiqué de presse

Atteinte à la liberté syndicale – Solidaires 33 perquisitionné

 
Les faits : Le jeudi 18 juillet 2013 au matin, sur ordre du procureur de la république, la police (en nombre impressionnant selon le voisinage), a forcé les portes du 8 rue de la course pour perquisitionner nos locaux.
 
A 10h56 ce même jour, un membre du bureau de Solidaires 33 reçoit un appel sur son portable, émanant d’un capitaine du commissariat central, pour l’aviser de venir récupérer les nouvelles clés installées par le serrurier.
 
Cette perquisition fait suite à l’interpellation de plusieurs membres du DAL33 (Droit au logement) consécutive à l’occupation d’un appartement Bordelais. En effet, nous hébergeons, dans le cadre de notre solidarité, plusieurs associations qui n’ont pas ou peu de moyens financiers.
 
Pour le DAL 33, nous mettons à disposition une boite aux lettres, un casier et la possibilité de tenir leur réunion dans notre local en fonction des disponibilités.
 
Solidaires 33 dénonce ces méthodes. En premier, la perquisition d’un local interprofessionnel relevant de l’atteinte à la liberté syndicale et ensuite la garde à vue des militants du DAL 33, disproportionnée au regard des fait incriminés.
 
Après échange avec les autorités compétentes, nous avons dénoncé l’arbitraire de ces pratiques, dans la mesure où ces mêmes autorités auraient pu nous contacter pour qu’on puisse assister à leurs investigations, pour vérifier qu’ils ne sont pas allés au-delà de leur mandat et éviter les frais que vont engendrer l’effraction de la serrure et les duplicatas de clés à refaire.
 
Aucun procès-verbal d’intervention, de saisie ou autre, ne nous a été transmis.
 
Le syndicat Solidaires 33, n’accepte pas cette politique répressive systématique envers ceux qui luttent pour une justice sociale et dénonce le maintien et l’accroissement de la politique de criminalisation de l’action syndicale et d’inculpation des militants.
 
Nous tiendrons une conférence de presse le 23 juillet à 11h30 dans notre local (8 rue de la Course) et sollicitons le soutien des autres organisations syndicales et associatives.
 

Pour Solidaires 33
 Gilbert Hanna : 06 85 63 50 38                                

Jean-Michel Gendek : 06 87 70 73 19                                        

Claude Joie : 06 60 86 73 19

Source :
http://solidaire33.free.fr/crbst_19.html

Un article dans Sud Ouest :
http://www.sudouest.fr/2013/07/21/solidaires-33-denonce-la-perquisition-de-ses-locaux-comme-une-atteinte-a-la-liberte-syndicale-1120742-7.php                                    

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 17:44
Occupation Rue Planterose -  Communiqué du D.A.L 33

COMMUNIQUE du DAL 33, 12 juillet 2013, 18h30

En tout premier lieu, le D.A.L 33 tient à rectifier les informations circulant dans les médias concernant l’occupation par des familles sans logis d’un immeuble situé rue Planterose à Bordeaux.

Il tient à rappeler :
que cinq familles sans abri, dont 10 enfants de 1 à 16 ans, et une femme enceinte de 7 mois, occupent cette maison depuis trois semaines, avec le soutien du D.A.L 33 ;
- qu’avant d’occuper cette maison, le D.A.33L a sollicité régulièrement les autorités compétentes et rencontré le Préfet à plusieurs reprises, lequel a refusé de mettre sur pied une solution d’hébergement pour ces familles ;
- qu’avant l’installation des familles, des photos et un inventaire complet ont été réalisés. C’est pourquoi le D.A.L33 peut attester que cet immeuble, vide depuis au moins 6 mois, ne contenait pas d’objets - vêtements, drap, bijoux, papiers, tableaux, photos...-, que l’état intérieur du bâtiment était plus que défraîchi et que les sanitaires et les douches étaient défectueux.

Tous ces éléments nous ont amenés à penser qu’il était impossible que ce logement soit occupé, encore moins par une dame âgée isolée.

Ceci nous a d’ailleurs été confirmé par la propriétaire elle-même qui, lors de premiers échanges téléphoniques, a indiqué au D.A.L33, en présence de la police, qu’elle ne comptait pas rentrer chez elle avant le mois de septembre et que les familles pouvaient occuper son bien à la condition de prendre soin des lieux.

Face à cette situation particulière, les habitants, loin de vouloir spolier cette dame, ont proposé, par l’intermédiaire du D.A.L33, de régler les factures d’eau et d’électricité relatives à leur occupation.

Il semble que la posture de la famille ait changé radicalement entre ces premiers échanges et sa visite le 11 juillet.

Il n’a jamais été dans les modes d’action du D.A.L de priver des propriétaires de la jouissance de leur bien, le D.A.L revendiquant avant tout la réquisition de bâtiments publics. Ainsi, avant même la visite très médiatique de la famille, il avait été décidé de libérer cette maison, dès lors que des solutions d’hébergement auraient été mises en place.

Aujourd’hui, tous les pouvoirs publics, du Préfet de la Gironde au Ministre du Logement, sont saisis de ce dossier.

Nous tenons à souligner les menaces physiques, propos racistes et insultes dont ont été victimes les familles et les membres du D.A.L, menaces qui ne font que s’amplifier depuis l’article paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest.

Le D.A.L 33 s’est fixé pour mission d’aider les gens à la rue et/ou en situation de mal logement quel que soit leur nationalité.  
Il n’a concrètement aucun pouvoir pour résoudre ces situations de détresse qui ne sont que la conséquence de la démission des pouvoirs publics locaux comme nationaux.

Nous espérons qu’une solution durable soit trouvée dès ce soir pour les familles de la rue Planterose, afin que TOUS bénéficient d’un toit, car un toit c’est un droit !!

Droit Au Logement – Gironde
8 rue de La Course – 33000 Bordeaux
Tel : 06 95 43 53 23
Mail : dal33gironde@gmail.com

 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 17:21

 



Mardi 11 juin dernier,suite au rassemblement inter-associatif de soutien aux familles de demandeurs d’asile à la rue, place Pey Berland, le Préfet Hubert WEIGEL, délégué pour la défense et la sécurité (Sud-Ouest), s’était engagé à les reloger provisoirementet avait fait ouvrir le gymnase Palmer à Cenon.

Deux jours plus tard, le même Préfet est venu en personne faire fermer le gymnase,commander un bus et conduire tout le monde dans les locaux de l'association COS rue des Treuils à Bordeaux.

Finalement, jeudi 13 juin 2013, à 22h, alors que de nombreuses familles dont certaines avec des enfants en bas âge, restaient sans solution, il a envoyé la police et la brigade canine pour rejeter ces dernières à la rue, sous la pluie.

Nous, associations et citoyens présents sur les lieux, déplorons la mascarade cruellement orchestrée par la préfecture au mépris du droit pour tous à l’hébergement d’urgence.

L’argument du manque de place et de moyens n’est pas recevable car il existe de multiples solutions sur la CUB.

 

Nos recommandations pour le respect des droits et de la dignité des demandeurs d’asile ainsi que de tous les démunis :

-La création de places en foyer et en Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile plutôt que l’hébergement onéreux et inadapté en chambre d’Hôtel.

-L’affectation des bâtiments publics vacants au logement des sans-abris.

-Le respect du droit à l’hébergement d’urgence de toute personne en détresse, reconnu comme liberté fondamentale par le Conseil d’Etat (arrêt du 10 février 2012).

- L’arrêt des décisions de reconduite à la frontière durant le recours devant la Cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA)suite à une procédure prioritaire auprès de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA).

 

Ligue des Droits de l'Homme 33 – Réseau Éducation Sans Frontières 33 – La Cimade Bordeaux – Droit Au Logement 33 – Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés Bordeaux – Collectif égalité des droits

Contact Presse :06.95.43.53.23

logos com da rue

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 21:05

 

Nous, associations et citoyens, témoignons de ce que 25 familles avec enfants qui ont fui la persécution dans leur pays d'origine, sont à la rue depuis lundi 3 juin 2013, au mépris des libertés fondamentales garanties par la France.

Il s’agit de près de 95 personnes dont certaines sont particulièrement vulnérables en raison de leur âge, de leur état de santé ou de leur handicap.

La majorité de ces familles aurait dû être prise en charge, le temps de l'instruction de leur dossier, par un Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile. A défaut de places disponibles, elles doivent être hébergées via le dispositif d'urgence du 115. 

En tout état de cause, l'arrêt du Conseil d'Etat du 10 février 2012 affirme qu'il « appartient aux autorités de l'Etat de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, physique et sociale. »

La préfecture, qui a la responsabilité des moyens alloués à l'hébergement d'urgence, refuse d'appliquer le droit en vigueur et laisse familles et jeunes enfants, souvent scolarisés, dans une situation indigne et désastreuse.

C'est pourquoi nous appelons à un rassemblement mardi 11 juin place Pey Berland à 14h, en face de la mairie. Les familles devraient nous rejoindre. Nous envisageons une occupation avec campement sur la place, si la préfecture ne donne pas immédiatement des réponses concrètes et rapides à la détresse de ces familles dont le traitement actuel n'est que mépris et injustice.



Pour le respect de la loi


par tous et pour tous :


Rassemblement,

 

 

mardi 11 juin


14h, place Pey Berland

 

Ligue des Droits de l'Homme Bordeaux – Réseau Éducation Sans Frontières 33 – Fédération Syndicale Unitaire Bordeaux – La Cimade Bordeaux – Droit Au Logement 33 – Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés Bordeaux

logos rassemblement 11 06 2013

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 12:54

  Thamin

 

Le DAL33 est rentré en contact avec 20 familles qui logent dans l’immeuble rue Thamin dans le quartier de Tiers Benauge à Bordeaux. Ces familles étaient prises en charge dans ce bâtiment par le dispositif hivernal 115 et suivies par le Diaconat. Malgré les promesses de la ministre du logement de maintenir l’hébergement d’urgence hivernal, pour cause de restriction budgétaire de l’Etat (via la DDCS), à la fin de la trêve hivernale, le Diaconat n’a pu continuer et s’est vu obligé de demander aux familles de partir sans proposer de solution alternative. Les familles ont décidé de rester et le DAL33 les soutien cette démarche.

 

De ce fait, ils sont considérés comme occupants sans titres et ne sont plus sous la responsabilité du Diaconat. Le DAL33 veille à ce que ces familles ne soient pas expulsées illégalement, c'est-à-dire sans l’aboutissement d’une procédure judiciaire. Nous avons contacté le propriétaire de l’immeuble – le bailleur social Coligny – qui se dit disposé à trouver une nouvelle association pour assurer le suivi et pour signer une nouvelle convention d’occupation précaire avec les familles. Le DAL33 cherche donc une association compétente et agrée pour assurer cette fonction.

 

Article de loi L345-2-3 du Code de l'Action Sociale et des Familles : « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation »

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 20:07

 

http://www.opa33.org/IMG/arton137.jpg
Communiqué du Droit Au Logement 33

Bordeaux, le 27 Février 2013

C’est avec consternation que le DAL33 a lu l’article de Sud Ouest du samedi 23 février 2013 où l’adjoint au maire de Bègles, en charge de l’éducation, s’alarme d’une « limite atteinte » des possibilités d’accueil de la ville à cause de la présence depuis plusieurs mois de neuf familles rroms.


Notamment, il est fait allusion à un manque de moyens municipaux au niveau des écoles pour accueillir ces enfants qui seraient peu disposés à s’intégrer. Il est étrange que nous n’ayons pas du tout le même écho quand nous rencontrons le personnel des écoles concernées même si les directrices ont fait une demande d’aide à l’éducation nationale pour mieux intégrer ces nouveaux élèves. Quant au budget du CCAS qui serait dans l’insuffisance, nous sommes d’autant plus surpris qu’il ne soit pas capable d’amortir des frais qui ne nous semblent consister qu'à une dizaine de tickets de cantine supplémentaires par jour.


Et quand bien même, les familles roms comme toutes autres, n’ont pas à être les boucs-émissaires de dysfonctionnements administratifs et de carences budgétaires. Que peut-on reprocher à ces familles ? Que les enfants soient tous les jours heureux d’aller à l’école ? Que les parents soient dans une dynamique d’insertion professionnelle ? Qu’ils aient le désir de s’intégrer comme tout autre citoyen béglais ? 


Nous espérons que ce discours de ségrégation n’est que confusion et maladresse, ceci d’autant plus que l’article ne s’appuie que sur de prétendus propos de la ville. En cette période d’expulsions massives des Roms sur la ville de Bordeaux,  nous espérons que Bègles saura rester digne de sa tradition en matière de solidarité à laquelle elle semble toujours attachée.

Merci de faire suivre dans vos réseaux.

Droit Au Logement Bordeaux

D.A.L33
8 rue La Course
33000 Bordeaux

Mail :
dal33gironde@gmail.com

Tel :
06 95 43 53 23

Site :
http://dal33.over-blog.com/

Lire l'article de Sud-Ouest - "la limite est atteinte"
http://www.sudouest.fr/2013/02/23/la-limite-est-atteinte-975577-729.php

 

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 02:32


http://www.opa33.org/IMG/arton182.jpg
Droit Au Logement de Gironde D.A.L. 33
8, rue de la Course
33000 BORDEAUX

Tel : 06 95 43 53 23

Mail : dal33gironde@gmail.com

Bordeaux, le 7 février 2013

A : Madame Cécile DUFLOT
Ministre de l’Egalité territoriale et du logement
Hôtel de Castries
72 rue de Varenne
75007 PARIS

CC à :
Monsieur François HOLLANDE, président de la République
Monsieur Vincent FELTESSE, président de la Communauté Urbaine de Bordeaux
Madame Martine AL CORTA, vice‐présidente en charge du logement au Conseil Régional
Monsieur Alain JUPPE, maire de Bordeaux
Monsieur Manuel FLAM, Directeur de cabinet
Madame Blanche GUILLEMOT, conseillère pour le logement
Madame Adelaïde COLIN, conseillère en communication
Mesdames et messieurs les députés des circonscriptions de la CUB
Les groupes d’élus de la CUB

Objet : Proposition concrète de mise en application d’une réquisition d’un bâtiment public appartenant à la Communauté Urbaine de Bordeaux à des fins de logement et signalement d’immeubles réquisitionnables

Madame la Ministre,

Ces derniers mois, vous avez annoncé à plusieurs occasions dans les médias, que votre gouvernement allait procéder rapidement à l’inventaire puis à la mise à disposition (nous préférons le terme « réquisition ») de bâtiments publics vides et salubres dans le but d’y loger des personnes. Heureux que vos moyens d’actions rejoignent ceux préconisés par le D.A.L depuis 20 ans, nous vous adressons cette lettre ouverte

A l’occasion de votre visite au CAIO de Bordeaux, le 27 décembre 2012, nous vous avons informée de la vacance d’un bâtiment appartenant à la CUB sis au 13 rue Thiac à Bordeaux et de notre volonté d’en faire un lieu d’hébergement pour une partie des familles et individus sans‐abris qui nous sollicitent, ainsi qu’un lieu pour accueillir des associations et activités culturelles.

Nous avons identifié ce bâtiment inoccupé, en parfait état et répondant aux critères de vos projets de réquisition. Or, de toute évidence, il ne fait pas partie du grand inventaire que vous avez lancé. Vos conseillères, madame Colin et madame Guillemot, devaient nous recontacter à ce propos. Sans nouvelle, nous vous adressons ce courrier.

Vous savez comme nous l’urgence de la situation.

Dans la CUB, malgré la loi D.A.L.O et l’obligation faite à la préfecture d’héberger les personnes vulnérables (1) : selon le Samu Social (en décembre 2012), 4000 individus sont sans logement, 400 personnes minimum dorment à la rue chaque nuit, dont 150 qui sont hors de toute aide ; cela inclut au moins 60 mineurs selon la mairie de Bordeaux ; les travailleurs sociaux du CAIO « gèrent » 80 « dossiers » chacun ; durant le dernier trimestre, 90 personnes se sont vues refuser des places en foyer ou en hébergement ; le 115 reçoit, de source sûre, au moins 10 appels chaque jours auxquels il ne peut répondre ; les dossiers H.L.M s’accumulent. Et au cours des 2 derniers mois, en moyenne 3 personnes ou familles par semaine, en bout de course, finissent par faire appel à notre association et viennent allonger une liste d’urgence qui ne désemplit pas. Tout cela alors que 58 lits sur les 88 fermés dans un des foyers d’urgence pourraient être ouverts à nouveau d’un claquement de doigt et que 23000 logements vides ont été recensés sur le grand Bordeaux (2).

L’absurdité de cette situation pousse certains travailleurs sociaux à nous contacter afin que nous trouvions des solutions pour les publics qui les sollicitent. Quelles solutions ? Celle d’ouvrir en toute légitimité, en lieu et place de l'État, quelques‐uns de ces 23000 logements inoccupés.

Ainsi nous avons réquisitionné des immeubles et nous assurons actuellement le suivi de la vingtaine de familles qui y sont logées. Malgré la trêve hivernale, 4 de ces bâtiments ont vu leurs occupants menacés d’une procédure d’expulsion et deux familles seulement se sont vues proposer des solutions de relogement au cours des sept derniers mois.

Nous avons donc décidé de poursuivre nos actions, forts de vos déclarations qui remettent la réquisition au centre de la lutte contre le mal‐logement. C’est pourquoi nous avons investi l’immeuble de 2000 m² rue Thiac, depuis longtemps connu de notre association (3).

Cette occupation s’est faite sans effraction, sans violence, depuis le mercredi 19 décembre au matin. Plusieurs personnes s’y sont installées en attendant la médiatisation de cette ouverture, samedi 22 décembre.

Cette journée portes‐ouvertes était destinée à accueillir journalistes, voisins, et sympathisants. Son but était de faire prendre conscience aux gens que des bâtiments vides, utilisables immédiatement et sans gros travaux, pouvaient accueillir des familles sans domicile. Il s’agissait également de réunir assez de soutien pour pérenniser l'accueil de personnes en difficultés dans ce lieu.

Ce n’est pas comme cela que les événements se sont déroulés, comme vous le savez. (4)

Ce que nous vous demandons par la présente lettre est très simple. Ce lieu est en mesure d’accueillir de nombreuses personnes : nous aimerions que cela soit fait. Vous en trouverez un descriptif en pièce jointe. A notre connaissance, aucun projet ne concerne ce bâtiment. La CUB s’en est seulement porté acquéreur afin de se servir de son arrière‐cour comme parking.

Nous sollicitons votre appui pour mettre en place, dans les plus brefs délais, une convention d’occupation avec la C.U.B afin de gérer en toute légalité ce lieu et d’accompagner sereinement ses occupants. Vous trouverez en pièce‐jointe une proposition concrète pour amorcer la discussion.

Nous souhaitons également que vous ajoutiez à la liste des bâtiments publics requisitionnables les bâtiments suivants :
‐ La Maison des personnages, place Amélie Raba Léon, Bordeaux
‐ L’école de Santé Navale, 149b cours de la Marne, Bordeaux
‐ La partie désaffectée de l’école des Menuts, 59 rue des Menuts, Bordeaux
‐ 83 Rue Condorcet (bâtiment appartenant à la mairie de Bordeaux, muré cet été)
‐ 208 rue Ferdinand Audeguil, Bordeaux (trésor public)

Au vu de l’urgence de la situation, nous espérons que vous saurez saisir dans les semaines à venir cette opportunité de mettre en application la réquisition de bâtiments publics.

Dans l’espoir que ce courrier aboutisse sur la remise des clefs de la rue Thiac et la signature de la convention, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de notre considération, de notre vigilance et de notre engagement citoyen.

L’association Droit Au Logement de Gironde (DAL 33)

(1) Circulaire de février 2012
(2) http://www.francebleu.fr/infos/logement/23‐000‐logements‐vacants‐dans‐l‐agglomeration‐bordelaise‐214741
(3) http://www.lacub.fr/sites/default/files/synchro_docs/ConseildeCommunaute/2012/04/13/D0ECC.pdf
(4) Communiqué du D.A.L 33‐ Réquisition et violences policières
http://dal33.over‐blog.com/article‐bordeaux‐requisition‐du‐dal‐et‐violences‐policieres‐113831936.html

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